Implantée dans les quartiers Nord de Marseille, la médecin a pu s’accorder impunément des arrêts maladie pendant 8 ans.
C’est une histoire qui a fait grand bruit ces derniers jours : comme le révélait France Bleu Provence dans un article détaillant « la belle arnaque », une médecin généraliste exerçant dans le 14 ème arrondissement de Marseille s’est auto-prescrit des arrêts maladie afin de toucher illégalement de grosses sommes d’argent.
En falsifiant des arrêts de travail et en utilisant les ordonnances et les certificats de ses collègues, la femme de 47 ans a pu toucher 820 000 € de la part de la sécurité sociale. La combine, mise en place depuis 2011, lui permettait ainsi de toucher les indemnités de la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) et de sa mutuelle, tout en continuant à travailler, et donc à toucher l’argent de ses consultations habituelles.
La médecin placée en garde à vue
Après la plainte d’un médecin qui venait de se faire usurper un ordonnancier, la brigade financière de la sûreté départementale des Bouches-du-Rhône est intervenue pour remonter jusqu’à l’intéressée et mettre fin à la supercherie. Placée en garde à vue le 30 janvier dernier, la praticienne risque à ce jour une peine de prison et l’interdiction d’exercer sa profession.
Si cette histoire a fait couler beaucoup d’encre ces derniers jours, elle n’est pourtant pas une première en France. En 2016, un couple d’infirmiers avait été soupçonné d’avoir détourné plus de 3 millions d’euros. Une pharmacienne était quant à elle accusée d’avoir touché 2 millions d’euros illégalement.
Si la dette de la sécurité est repassée cette année sous la barre symbolique des 100 milliards d’euros, la Caisse nationale d’assurance maladie explique que les chiffres de la fraude s’élèvent encore à ce jour à plus de 260 millions d’euros par an.