Covid-19 : le masque protège-t-il le porteur ou son entourage ?

Une femme portant un masque
Une femme portant un masque (Illustration). — CC0

Parmi les nombreuses questions liées aux masques de protection, l’une d’elles revient souvent : protègent-ils ceux qui les portent ou bien les autres ? Scoop.fr tente d’y répondre.

Le confinement était l’arme principale de la première phase de la pandémie, le masque sera certainement celle de la seconde vague de Covid-19. Obligatoire dans les lieux publics clos depuis le 20 juillet, il l’est depuis aujourd’hui dans l’espace public de certaines villes françaises, dont 69 en Mayenne. Depuis le début de la crise sanitaire, les masques de protection suscitent beaucoup de fantasmes et de polémiques. Mais l’une des questions qui revient le plus est celle de la protection elle-même.

De nombreuses rumeurs fleurissent sur les réseaux sociaux, diffusant l’idée que les masques ne protégeraient pas des infections ni des virus. Sur Facebook, une photo devenue virale montre un emballage de masque sur lequel on peut lire « Ce produit ne protège pas des contaminations virales ou infectieuses ».

Le masque protège les autres …

Les Décodeurs du Monde.fr répondent qu’il existe plusieurs types de masques. Le premier, le « FFP2 », est équipé d’un système filtrant qui protège le porteur des risques d’inhalation d’agents infectieux. Il est utilisé en priorité par les personnels soignants dans les établissements de santé. Le deuxième est le masque « chirurgical », qui permet au porteur d’éviter le rejet de sécrétions dans l’air et donc de contaminer les autres. Suite à la pénurie de masques chirurgicaux, on a vu apparaître un troisième type, les masques « barrières », qui ne respectent pas de normes spécifiques à l’heure actuelle et dont l’efficacité n’est pas encore prouvée.

Ainsi, hormis les FFP2 réservés aux soignants, le masque « grand public » serait donc une protection pour l’entourage du porteur. En effet, l’Organisation Mondiale de la Santé confirme que le port du masque de protection « peut éviter la propagation de gouttelettes infectieuses par un sujet infecté présentant des symptômes et la contamination potentielle de l’environnement par ces gouttelettes ». Il permet donc aux personnes présentant des symptômes, mais également aux porteurs asymptomatiques, de ne pas diffuser le virus.

… Mais aussi le porteur en bonne santé ?

Cependant, l’OMS montre à partir de données limitées que « le port d’un masque médical par des personnes en bonne santé, en particulier qui habitent avec un malade, ou par des personnes participant à des grands rassemblements, peut contribuer à prévenir la transmission ». Si l’on en croit ce constat, le masque peut donc aussi protéger celui qui le porte, ou du moins limiter les risques. Toutefois, cet équipement accroît le risque d’autocontamination. En effet, les mauvais usages sont fréquents, et le fait par exemple de manipuler un masque puis de se toucher les yeux augmente les risques d’infection.

Quoi qu’il en soit, le masque n’apparaît pas comme la solution miracle, et ne peut pas suffire à éradiquer le virus. L’OMS indique à ce propos que « le port du masque s’inscrit dans le cadre d’un ensemble de mesures anti-infectieuses propres à limiter la propagation de certaines affections respiratoires virales, dont la COVID-19 fait partie ».

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