Si les personnes âgées sont les plus touchées par le coronavirus, l’épidémie fait des ravages chez les plus fragiles et des victimes dans toutes les tranches d’âges.
Dans son point presse quotidien du 10 mars, le ministre des Solidarités et de la Santé recense 1606 personnes touchées par le coronavirus COVID-19 et 30 décès. Même si le Gouvernement juge qu’il n’y a pas matière à passer au « Stade 3 » de l’épidémie, la France est le pays le plus touché d’Europe après l’Italie. Mais face à l’épidémie, tout le monde n’est pas logé à la même enseigne. Une étude menée sur plus de 72 000 patients par le Centre chinois de contrôle et prévention des maladies montre que 80% des cas sont bénins. Ils présentent alors des syndromes grippaux classiques comme la toux, la fièvre et la fatigue. Reste les 20% les plus graves.
Les personnes âgées en première ligne
Les seniors sont incontestablement les plus touchés par le COVID-19. « Les personnes âgées sont les plus vulnérables face au virus et doivent être protégées » confirme la Direction Générale de la Santé. Toujours d’après l’étude chinoise, le taux de mortalité s’élève à 14,8% chez les plus de 80 ans quand il est de 0,2% chez les moins de 39 ans. « Quand quelqu’un de 85 ans meurt du coronavirus, ce n’est pas le coronavirus qui le tue, mais plus souvent les complications qui atteignent des organes qui n’étaient pas en bon état » déclare le médecin Michel Cymes à l’AFP. Le Président de la République a toutefois conseillé de « limiter les visites au maximum » dans les EHPAD.
Des facteurs aggravants
Mais les personnes âgées ne sont pas les seules à être en danger face au coronavirus. Il existe des facteurs aggravants qui rendent plus vulnérables des individus de tout âge. C’est le cas notamment des porteurs souffrant de maladies chroniques. À commencer par les maladies cardiovasculaires et les diabétiques, mais également les personnes victimes d’hypertension ou d’un cancer. Les patients qui souffrent d’asthme et d’insuffisance respiratoire sont aussi potentiellement dangereux. Mais attention à ne pas tomber dans la psychose, comme l’explique le professeur Jean-Christophe Lucet qui se veut rassurant : « Le patient qui a un diabète, le patient qui a une hypertension artérielle, c’est des patients qui ne sont pas des patients à risques. Les patients à risques, ce sont ceux qui ont des maladies cardiaques graves, des maladies respiratoires sévères, par exemple des bronchopneumopathies chroniques obstructives avancées » nuance-t-il auprès de l’AFP.
A noter que, d’après l’Alliance contre le tabac, les fumeurs augmentent de 133% les risques d’être touché par le virus. Ce qui explique peut-être pourquoi près de deux tiers des personnes décédées dans le monde à cause du coronavirus sont des hommes.