Vingt-six jours après le début du conflit sur la réforme des retraites, les voeux du président de la République sont attendus au tournant.
Le rendez-vous est donné : mardi 31 décembre à 20h00. En plein conflit social sur la réforme des retraites, Emmanuel Macron se présente face aux Français pour les traditionnels voeux de la Saint Sylvestre. Si Emmanuel Macron semble rodé à l’exercice, après une expérience difficile l’an passé en pleine période des gilets jaunes, le chef de l’exécutif sera de nouveau mis sous pression mardi soir devant plus de 10 millions de téléspectateurs.
Militants grévistes et syndicalistes espèrent que l’allocution présidentielle pourra ouvrir la voix à de potentiels négociations, avant la rencontre officielle prévue le 7 janvier prochain, entre le Premier ministre et les principaux chef syndicaux. Pour l’heure, le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, peine à y croire : « Emmanuel Macron se veut l’homme du nouveau monde, mais il imite Margaret Thatcher. Le gouvernement organise le bordel et le pourrissement » explique le chef de la CGT dans une interview donnée au Journal du Dimanche (JDD)
L’enjeu autour des voeux présidentielles
Depuis le début du conflit, Emmanuel Macron s’est tenu à l’écart de toute l’agitation médiatique provoquée par sa réforme des retraites. Le président de la République a surtout mis sous le feu des projecteurs, son Premier ministre Edouard Philippe, quitte à le faire sauter si la gronde se faisait trop forte. Pourtant pour ses voeux aux Français, Emmanuel Macron va enfin devoir se dévoiler afin de s’adreser au plus grand nombre.
L’enjeu est double : apaiser la situation en proposant notamment d’assouplir l’âge pivot, au risque de ne pas tenir sa promesse de campagne et d’être affaibli par ce recul face à la rue – un risque pour sa potentielle candidature de 2022 – ou bien continuer le bras de fer coûte que coûte, avec le danger d’aller au bras de fer et de voir ses opposants se radicaliser. Quoi qu’il choisisse, la nouvelle année à venir s’annonce déjà très mouvementée, pour Emmanuel Macron.