Si Londres et Ottawa affirment que l’avion qui s’est crashé mercredi matin à Téhéran a été la cible d’un missile, l’Iran continu de son côté à nier l’information.
Des renseignements confidentiels recueillis par la Canada, mais aussi par les services secrets anglais affirment que l’avion ukrainien qui s’est crashé mercredi peu après son décollage à Téhéran, aurait été la cible d’un missile, expliquant ainsi sa chute. Les 176 personnes à bord, dont 63 Canadiens, sont toutes décédées.
En possession de nouvelles informations, le Premier ministre canadien s’est exprimé jeudi 9 janvier au soir lors d’une conférence de presse, déclarant « Nous avons des informations de sources multiples, notamment de nos alliés et de nos propres services qui indiquent que l’avion a été abattu par un missile sol-air iranien ».
De son côté, le Premier ministre britannique Boris Johnson semblait dans la soirée, valider l’hypothèse de son homologue canadien en constatant qu’il existait désormais, un ensemble d’informations selon lesquelles l’avion aurait été abattu par un missile iranien.
Interrogée au micro de RTL, le ministre des affaires étrangères français, Jean-Yves Le Drian, alors porte-parole d’Emmanuel Macron sur le sujet, a déclaré que la France était prête à apporter son expertise afin : « d’établir la vérité dans les conditions de transparence les plus totales ».
L’Iran nie toujours les faits
Malgré une vidéo dévoilé par le journal américain du New York Times montrant le moment ou l’avion aurait été touché par un missile, le gouvernement iranien continue de nier toute implication dans le crash du Boeing 737, démentant dès lors la thèse du Canada.
Les autorités civiles iraniennes ont invité dans la foulée les États-Unis à participer à l’enquête sur les causes du crash. L’analyse des boites noires dans les prochains jours devrait permettre de faire le jour sur la zone d’ombre qui plane encore aujourd’hui autour de ce dramatique accident.