Quelques jours après le crash du Boeing 737 à destination de Kiev, l’Iran a enfin reconnu, sous la pression internationale, être à l’origine du missile qui a causé le drame.
Dans une déclaration faite le 9 janvier lors d’une conférence de presse, le Premier ministre canadien avait accentué la pression sur son homologue Iranien Hassan Rouhani. En cause, l’accident du Boeing 737 survenu mercredi à Téhéran, quelques minutes seulement après son décollage en direction de Kiev.
Avec le soutien du Premier ministre anglais, Boris Johnson, le chef de l’État canadien affirmait alors qu’il existait des soupçons sur la possibilité qu’un missile iranien soit venu percuter l’avion, causant dès lors sa chute. Une théorie qui avait été formellement démentie par le pouvoir iranien. Après trois jours de dénégations, l’Iran a pourtant fini par reconnaître sa responsabilité, non sans dénoncer le contexte d’aventurisme américain dans lequel s’est produit la catastrophe.
L’Iran plie face aux preuves accablantes
« Une grande tragédie et une erreur impardonnable » : c’est avec ces mots que le président iranien a reconnu sur son compte Twitter être responsable de la catastrophe aérienne. « L’enquête interne des forces armées a conclu que de manière regrettable des missiles lancés par erreur ont provoqué le crash de l’avion ukrainien » a-t-il poursuivi.
Armed Forces’ internal investigation has concluded that regrettably missiles fired due to human error caused the horrific crash of the Ukrainian plane & death of 176 innocent people.
— Hassan Rouhani (@HassanRouhani) January 11, 2020
Investigations continue to identify & prosecute this great tragedy & unforgivable mistake. #PS752
Acculé sur sa ligne de défenses, l’Iran a donc cédé en avouant qu’il était bien à l’origine du tir de missile ayant causé le crash d’un avion qui transportait 176 personnes à son bord. Il faut dire qu’au fil des heures, les preuves, toutes plus accablantes les unes que les autres, fragilisaient de plus en plus les arguments de défense du pouvoir iranien.
Une vidéo révélée par le New York Times, massivement relayés sur les réseaux sociaux, montrait l’instant où l’avion aurait été touché par ce qui ressemble à un missile sol-air. Les services secrets américains auraient également capté un signal issu de deux missiles à courte portée, tirés depuis le sol iranien, et s’approchant de l’avion. Les services américains auraient même capté une communication d’Iraniens évoquant le crash du vol PS752, suite à un tir de missile.
Au sol après le crash, des débris de missile ont été retrouvé parmi les décombres de l’avion. Une preuve de plus qui aura suffi à faire avouer la terrible erreur militaire iranienne. Dans les prochains jours, l’analyse des boîtes noires révélera probablement les dernières zones d’ombre de ce crash, qui est a ce jour la pire catastrophe aérienne survenue en Iran. Reste désormais à savoir si la communauté internationale laissera cette erreur iranienne impunie.