Depuis le début de la pandémie de coronavirus, le fondateur de Microsoft occupe la sphère médiatique. De quoi attiser de toute part les théories du complot les plus folles.
Dès le mois de mars, une vidéo datant de 2015 montrant Bill Gates prédire l’arrivée imminente d’une pandémie est ressortie. Depuis, le milliardaire habituellement si discret est devenu incontournable. Dans la foulée, le média américain spécialisé dans la santé Statnews se remémore une interview réalisée en 2018 dans laquelle « Bill Gates pressait le président Trump d’investir dans des technologies pour répondre à une éventuelle pandémie ». La remontée à la surface de cette vidéo aurait d’ailleurs le don d’agacer le chef d’Etat américain.
Depuis deux mois, Bill Gates écume donc les plateaux TV pour distiller conseils et informations sur les avancées de la recherche. En effet, le deuxième homme le plus riche du monde est engagé en faveur de la vaccination et de la lutte contre les épidémies via sa fondation Bill & Melinda Gates. Il est le deuxième donateur de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), et a promis d’injecter 250 millions de dollars dans le combat contre le coronavirus.
La cible des complotistes
La visibilité accrue de Bill Gates agite par ailleurs la nébuleuse complotiste. Il est accusé de vouloir « dépeupler la Terre » en participant au développement des vaccins et « implanter des puces électroniques à la population » en promouvant des marqueurs permettant d’identifier les porteurs du virus. Pire, pour certains, il serait carrément le créateur du Covid-19. Par l’entremise de vidéos virales, de photomontages et de citations détournées, le milliardaire est devenu une « sorte de poupée vaudou dans laquelle les complotistes de tous bords plantent leurs différentes théories », explique à l’AFP Rory Smith, directeur de recherche chez First Draft, réseau de médias qui mène des projets contre la désinformation.
En raison de son statut de fondateur de Microsoft, de sa fortune, et des activités philanthropiques de sa fondation, Bill Gates attise les fantasmes et les théories fumeuses depuis toujours. Mais d’après le New York Times, il est devenu aujourd’hui la cible numéro 1 en matière de fake news liées au coronavirus.