Des taxis volants conçus par Airbus pourraient circuler dans le ciel parisien à l’horizon 2025. Géré par la RATP, le réseau relierait les aéroports aux centres d’affaires.
En charge des transports en commun sur Paris et sa couronne, c’est-à-dire des lignes de métros, tramways et autobus, la RATP envisage la création d’un réseau dédié spécifiquement aux taxis volants, rapporte La Tribune.
Il s’agirait d’engins sans pilote, fonctionnant à l’électricité, peu bruyants, pouvant transporter plusieurs passagers à une vitesse de 150 km/h et décollant et atterrissant sur des « vertiports ».
Selon le directeur en charge de l’innovation à la RATP, ce réseau pourrait être effectif d’ici cinq ans et relier notamment les grands aéroports, des centres de transports multimodaux comme la gare de Chessy-Marne la Vallée, des centres d’affaires comme La Défense ou des points touristiques tel que le château de Versailles.
Un service à la demande pourrait également être initié.
Des études à mener avec l’aviation civile
En dehors des questions purement techniques concernant les taxis volants eux-mêmes, la RATP et Airbus vont devoir travailler avec les services de l’aviation civile (DGAC) pour étudier les problèmes de sécurité et l’intégration des taxis volants dans l’espace aérien. Une donnée doit en effet être prise en compte : pour l’heure, il est interdit de survoler Paris au dessous de 2000 mètres.
Cependant, quand bien même des couloirs aériens spécifiques seraient créés, les responsables de la DGAC évoquent des réticences « sociales ». « Les Parisiens accepteront-ils d’avoir des tas d’objets volants au-dessus de leur tête, je n’en suis pas sûr du tout. Ce que je constate, c’est qu’aujourd’hui, pour l’hélicoptère, c’est non. Et je ne suis pas totalement persuadé que c’est uniquement parce que l’hélicoptère est bruyant. Je crains que ce soit plus compliqué que cela » déclarait récemment le directeur de la DGAC, note ainsi La Tribune. Il faudrait également que les riverains des futurs « vertiports » ne soient pas hostiles à ces aménagements et que d’une manière générale, les taxis volants ne symbolisent pas « un monde qui effraie », proche des films de science-fiction. Enfin, pourrait se poser à terme la question des véhicules volants « personnels », ce qui nécessiterait des règles et des codes adaptés.