Aides aux démunis, primes pour les soignants et les fonctionnaires… L’exécutif a présenté son « plan d’urgence économique » pour affronter les conséquences de la crise sanitaire.
« La crise sanitaire sans précédent exige des réponses à la hauteur du choc que nous subissons ». C’est avec ces mots que le Premier ministre, Édouard Philippe, a présenté le « Plan d’urgence économique » du gouvernement à l’issue du Conseil des ministres. Un plan d’aide dont le budget total s’élève à 110 milliards d’euros, contre 45 milliards prévus mi-mars.
EN DIRECT | Compte-rendu du Conseil des ministres du 15 avril 2020. https://t.co/Up36wYJf52
— Élysée (@Elysee) April 15, 2020
Une prime pour les soignants
C’est l’une des mesures choc du plan d’urgence. L’exécutif promet deux primes défiscalisées pour les agents hospitaliers. La première, d’un montant de 1 500 €, est destinée à ceux qui combattent le virus au plus près : les personnels soignants et administratifs des départements les plus touchés et les services qui ont accueilli des patients atteints du Covid-19 dans le reste du pays. Une deuxième prime de 500 € est prévue pour le personnel des départements moins exposés.
De plus, le Premier ministre ajoute que leurs heures supplémentaires seront majorées de 50%, soit 600 € en moyenne par agent, et non soumises aux impôts et aux charges.
Une prime pour les fonctionnaires
Bien qu’en première ligne, les soignants ne sont pas les seuls à lutter contre le Covid-19. D’autres fonctionnaires sont particulièrement exposés. A la fin de l’état d’urgence sanitaire, le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, leur promet une prime de 1 000 €. Cela représente environ 400 000 agents de la fonction publique, parmi lesquels les policiers, les enseignants ayant gardé des enfants de soignants, les surveillants pénitentiaires ou encore les douaniers.
Une prime pour les plus démunis
La crise sanitaire engendre également des difficultés supplémentaires dans les foyers les plus modestes. C’est pourquoi les allocataires recevant le revenu de solidarité active (RSA) ou l’allocation de solidarité spécifique (ASS), soit près de 4 millions de ménages, toucheront une prime de 150 € dès le 15 mai, et 100 € supplémentaires par enfant. 100 € seront également distribués aux bénéficiaires de l’allocation logement.
Par ailleurs, le gouvernement prévoie des enveloppes de 24 milliards d’euros pour le chômage partiel, de 20 milliards pour entrer dans le capital d’entreprise, et de 7 milliards pour un fond de solidarité. Enfin, l’État financera à hauteur de 8 milliards d’euros les dépenses exceptionnelles de santé, dont la moitié pour l’achat de masques.