Visé par quatre chefs d’inculpation, assigné à résidence et privé de ses passeports, l’ancien PDG du groupe Renaut s’est enfui au Liban où il n’est pas inquiété par la justice.
Mais comment Carlos Ghosn est-il parvenu à s’enfuir ? C’est la question qui occupe à ce jour de nombreux esprits. Inculpé au Japon depuis deux ans pour abus de confiance et dissimulation de revenus, l’ancien PDG du groupe Renault attendait son procès prévu pour juin 2020.
Lundi 30 décembre, Carlos Ghosn est pourtant arrivé au Liban, information que le ministère des Affaires étrangères libanais a confirmé, précisant que l’ex-PDG était entré légalement sur son territoire.
Dans un communiqué de presse publié mardi 31 décembre dans la matinée par Carlos Ghosn en personne, l’ancien patron automobile se justifiait : « Je n’ai pas fui la justice, je me suis libéré de l’injustice. Je suis à présent au Liban. Je ne suis plus l’otage d’un système judiciaire japonais partial où prévaut la présomption de culpabilité. Je peux enfin communiquer librement avec les médias, ce que je ferai dès la semaine prochaine. »
Une fuite comme au cinéma ?
Pourtant à travers cette affaire, de nombreuses questions restent en suspens. Y-a-t-il eu un accord avec le pouvoir libanais à travers cette libération ? Et surtout : comment Carlos Ghosn est-il parvenu à s’enfuir ?
Selon des informations du média anglais The Guardian, Carlos Ghosn aurait élaboré une stratégie digne d’un scénario hollywoodien. Après avoir invité un groupe de musique à venir jouer chez lui dans sa résidence au Japon où il était surveillé et assigné à résidence, le PDG en aurait profité pour se glisser dans une malle d’un instrument de musique pour repartir avec les musiciens depuis un aéroport régional aux contrôles moins stricts. Arrivé en Turquie, l’homme d’affaires Franco-Libanais aurait alors embarqué dans un jet privé, direction le Liban. Une information néanmoins démentie depuis par l’entourage de Carlos Ghosn à l’AFP.
Si le mystère de son évasion reste entier, Carlos Ghosn va pouvoir accueillir la nouvelle année avec plus de sérénité, loin de sa prison japonaise.